mardi 20 septembre 2011

Ouf, pas facile le travail d'archéologue et de doctorant ;)


Vanuatu, nous revoilà !!
Pour ma part, il s'agit de mon 2e séjour au Vanuatu, mais Mathieu en est quant à lui à sa 4e visite sur ces magnifiques îles du Pacifique.
En regardant la vue de notre chambre, vous comprendrez qu'on ne se tane pas d'y retourner ;)


Vous savez, en Australie, on arrive généralement à dénicher pratiquement tout ce qu'on peut trouver au Québec... sauf des bons pâtés, terrines, rillettes et baguettes.
Ce n'est pas que le manque est insoutenable, mais quand on a vu tous ces délicieux produits de charcuterie directement importés de France disponibles au supermarché de Port-Vila on n'a pas pu résister. Et je dois vous avouer qu'on ne s'est bourré la face pis pas à peu près ;)
Mais on ne se sentait pas trop coupables parce qu'on savait que bientot le régime de laplap, riz blanc et thon en canne nous attendait.
Je précise pour les curieux qu'il y a bel et bien des pâtés en Australie, mais jamais aussi bons que ceux qu'on trouve au Québec ou en France, il n'y a pratiquement aucune terrine et encore moins de rillettes.

Ayant quelques jours de congé avant le début du boulot, on en a aussi profité pour s'accorder un peu de bon temps et aller relaxer à la plage. Encore une fois, on n'a aucun remors puisqu'on sait qu'on va travailler fort dans les prochaines semaines.
Non mais, voyez-vous du remords sur ce visage ;)

Et c'est, bien étendus au Soleil, qu'on sirote notre bière... Mathieu s'offrait gentiment pour aller les commander, faut dire que ouf, la marche est longue jusqu'au resto ;)

On s'est quand même levé de nos chaises pour aller se balader sur l'île et admirer les paysages. Faut dire que c'est une toute petite île et qu'en moins de 15 minutes on en fait le tour.

Bon maintenant passons aux choses sérieuses !!
Après nos quelques jours de repos, nous voilà lancés pour le début de nos travaux, chacun sur nos îles respectives.
Je commencerai par vous raconter le voyage de Mathieu sur l'île de Santo.

Santo est la 2e plus grande île du Vanuatu et on y trouve les plus hautes montagnes du Vanuatu. Elle a une grande ville: Luganville qui est assez similaire à Port-Vila, mais de taille plus réduite et elle attire de nombreux touristes qui y viennent essentiellement pour la plongée sous-marine. Il y a d'ailleurs un super site où on peut admirer, qu'on soit plongeur amateur ou professionnel, l'épave d'un navire qui a coulé lors de la deuxième guerre mondiale, le S.S. President Coolidge.

Mais bon, Mathieu n'était pas là pour ca, mais bien pour aller ramasser des échantillons d'argile un peu partout sur l'île. Il s'est donc d'abord rendu à Port-Olry et comble de malheur il n'a réussi qu'à se dénicher un bungalow avec cette horrible vue. Vraiment, pour les études, il faut faire des sacrifices des fois dans la vie ;)

Juste pour m'assurer que vous ne soyiez pas jaloux et que vous constatiez dans quelles conditions difficiles on travaille, du soir:

jusqu'au matin

Pis en plus des fois y fait même pas beau

Bon bon, assez rigolé. Vous pouvez constater que Mathieu a effectivement aussi travaillé, il a creusé de nombreux trous et monté de hautes montagnes.

Comme a l'habitude, il avait un guide avec lui et comme toujours au Vanuatu, on croise de nombreux locaux qui se joigne à nous

Une fois les échantillonnage de Port-Olry terminés, il s'est rendu sur la côte ouest de Santo, plus précisément à Woussi. La côte ouest de Santo est une des régions les plus isolées du Vanuatu. Il n'y a aucun signal téléphonique, donc pas de communication, il n'y a pas de route et il faut donc faire plusieurs heures de bateau pour s'y rendre. La raison pour laquelle Mathieu a décidé d'y aller c'est qu'il s'agit d'un des rares endroits où ils produisent encore de la poterie comme le faisait leurs ancêtres. Ce qui offrait à Mathieu une opportunité exceptionnelle d'aller récolter de l'information fort pertinente pour son projet.

Il y a vécu dans un village et il n'a mangé que de l'igname... je ne niaise pas, que de l'igname, tous les repas, tous les jours... une chance, y'est pas resté bin longtemps ;)

Les paysages y sont différents du reste de l'île.
Il parait qu'il y faisait extrêment chaud et sec, tellement que certaines plages sont bordées de rangées de cactus !

Il y faisait tellement chaud que Mathieu est revenu tout bronzé. Hehehe bin non, c'est plutôt son guide qui rempli ses ptits sacs de terre.

Après son séjour dans l'ouest, il est rentré à Port-Olry et s'est accordé une journée de plage. Pour ceux qui connaissent bien Mathieu, vous devez donc être tout aussi ébahis que moi quand il m'a appellé en me disant qu'il avait décidé par lui-même d'aller s'étendre dans le sable pour quelques heures et qu'il s'était même baigné à quelques reprises !

Une particularité de Santo s'est que les animaux y sont rois.
Chez nous, les animaux sont dans des enclos clôturés et les gens se promenent librement sur les terres. Là-bas, les clôtures en fil de fer entourent plutôt les maisons les protègeant du bétail qui se promène où bon lui semble.
Il est donc tout a fait normal de rencontrer un cheval en ''ville''

un cheval dans une plantation de cocotiers

une vache à la plage

un troupeau de vaches à la plage

et tout à fait ''Vanuatu-style'': des vaches qui s'abreuvent dans une pirogue à balancier

Et bien sur, n'oublions surtout pas les poulets et particulièrement les #!@* de coqs qui eux n'oublient jamais de nous réveiller à toutes les nuits.
Je vous l'assure, c'est une légende urbaine que les coqs ne cocoricotent qu'au levé du soleil. Ils commencent plutôt généralement vers 3h du matin pour continuer toute la cal... de journée. On comprend rapidement pourquoi tout le monde leur lancent des roches quand ils s'approchent.

Et pour finir, je vous présente le Big Sista. Il s'agit du bateau qui fait la liaison entre les îles principales du Vanuatu. Étant une alternative moins dispendieuse que l'avion (dire cabane à moineaux volante qui fait monter ma pression artérielle juste à l'idée d'entreprendre un vol au dessus de l'océan à l'intérieur de ce coucou), de nombreux ni-van préfèrent cette option et en profitent pour y monter à bord toute sorte de marchandises (meubles, outils, cochons, alléluia). Il s'agit donc de tout un évènement à chaque fois que le bateau arrive ou quitte une destination.

Après avoir passé près de 2 semaines sur Santo, Mathieu est rentré à Port-Vila pour y souffrir d'un virus fulgurant et pour ensuite y faire du travail au centre culturel. Mais ne vous inquiétez pas, Mathieu se porte à merveille maintenant et ce n'était pas la malaria, il a été faire un test qui s'est avéré négatif.


Alors passons du côté de l'île de Uripiv, là où j'y ai fait des fouilles avec une équipe composée de deux françaises, d'une multitude de Néo-zélandais, d'un gars de Nouvelle-Calédonie et de quelques ni-Vanuatu. Et tout ce beau monde travaillant pour Stuart, mon patron.

Alors comme vous pouvez constater, les paysages changent mais se ressemblent. Voici la plage qui se trouve à quelques minutes du site.

Je dois par contre vous avouer, avec une petite gêne, que cette année, en trois semaines je ne me suis pas baignée une seule fois dans la mer à Uripiv. Je m'y suis trempé les jambes et les bras, mais je n'ai jamais plongé tête première.
Au lieu de la baignade quotidienne après le travail comme l'an passé, j'ai préféré rester avec les collègues qui partageait ma maison à siroter un ptit scotch en jasant pour nous libérer des tensions de la journée.
Cette année, on avait prévu le coût et on avait fait le plein de duty free à l'aéroport ;)
Alors plutot que de me baigner, j'ai admiré de loin les couchers du soleil sur la mer

Voici mon coin perso dans ce qu'on avait gentiment surnommé le Hilton Uripiv.
Après tout on avait quand même chacun une chaise de patio devant la porte d'entrée, des matelas sans bestiole, des draps propres et un emplacement où chaque soir la brise de l'océan venait nous rafraichir.

Honnêtement, on n'avait rien à se plaindre. Les gens sur l'île sont super accueillants, l'endroit est magnifique, on a eu de la belle température, MAIS y'a trois choses qui sont plus difficiles à supporter pendant 3 semaines.
Ce sont les chiottes, les douches à la chaudière d'eau froide et la bouffe. Et je dois dire que dans mon cas, c'est particulièrement la bouffe qui, à long-terme, joue avec mes nerfs...
Je sais que ca n'a pas l'air si pire que ca, mais manger 2 fois par jour du riz blanc, froid, mottonneux avec du island cabbage (légume qui ressemble à des épinards) bouilli sans aucun assaisonnement autre que du thon en canne ou du maquereau avec des fois de l'igname ou du taro (imaginez une patate qui goûte pas terrible et trop cuite).
Je dois avouer qu'on a quand même eu du poisson frais relativement souvent, dont des sardines grillées. Aussi on a eu droit une fois à du poulet bouilli et 2 ou 3 fois des morceaux de boeuf à la texture chbougn. Mais bon, rendu à ce stade même moi je me sacrais bin de la texture, en autant que ca goûte !! parce qu'ils ne mettent pratiquement jamais de sel, ail ou tout autres épices qui seraient susceptibles de donner du goût.

Et le pire (toujours à mon avis de critique culinaire un ti peu particulière mais aussi secondé de la majorité des gens qui osent vraiment dire le fond de leur pensée) c'est le laplap. Et malheureusement c'est le plat national...
Vous pouvez voir sur la photo suivante comment ils procèdent pour le faire. La dame avec la bassine bleue prépare une pâte qui consiste en soit del'igname, du taro ou de la banane à laquelle est ajouté du lait de coco (ce que fait la dame de gauche). Ca sonne bien dit comme ca, mais dans la bouche c'est une tout autre affaire.
Pour le véritable laplap elles mettraient la pâte géante dans un amalgame de feuilles de je ne sais plus quel arbre, mais qui sont assez grande pour l'envelopper. Ensuite, elles mettent le tout sur un feu de braises.
Dans le cas présent, elles nous ont plutôt concocté des ''bouchées'' de laplap. La pâte est donc prise en petite quantité et roulée dans des feuilles de island cabbage (ce que fait la dame qui est de dos). Les bouchées sont mises dans une marmite qu'elles mettent sur le feu.

Sur cette photo, vous voyez les dames qui déplient les feuilles qui recouvrent le fameux laplap

Chanceux qu'on était, on a eu droit à 3 laplaps cette journée-là. C'était jour de fête !!
Et pour nous gâter, elles nous avaient même préparé le laplap banou. Les banous sont des espèces de coquillages qu'elles ramassent avec leurs orteils dans le sable près de l'île juste en face de celle où on se trouve. Parait que c'est déééééliicieux. J'en ai mangé un l'année passée et je me suis dis que j'avais fait ma part ;)

C'est dans cette maison qu'on prenait tous nos repas qu'on allait chercher sur la table à l'avant et on allait ensuite s'assoir par terre pour ''déguster'' notre repas.
Ils prenaient même la peine de changer les fleurs à tous les jours.

Et une fois qu'on avait terminé de manger, on venait faire la pause au bord de la mer avant de retourner sur le site.

Comme je vous le disais plus tôt, on a eu la chance de manger du poisson fraichement pêché à quelques reprises pendant notre séjour. En général il s'agissait de poissons de récifs comme ceux-ci.

À deux reprises, deux gars de notre groupe ont accompagné le fils de Numa (Numa est celui sur la photo et qui était notre hôte) pour aller plus loin dans l'océan en bateau et un soir, à notre grande surprise, ils nous ont ramené un thon !!

Sous la pression incessante de Stuart, Numa nous a servi une partie du poisson en sashimi.
Si je m'attendais à manger des sushis frais sur mon île perdue !!
Et comme en prévision du manque de goût de la nourriture j'avais amené une bouteille de sauce soya et que par coincidence j'avais aussi apporté d'Australie du wasabi pour l'offrir à un de nos collègues ni-van qui en est fan, on a donc pu accompagner le sashimi de ces condiments essentiels.


Maintenant parlons boulot un peu.
Nous voici le 2e jour de notre arrivée sur Uripiv.
Nous étions un groupe de 12 personnes comprenant des archéologues, des bioanthropologues, un spécialiste de os animaux, des étudiants à la maitrise, un dessinateur et un sympathique patron.
Vous pouvez donc vous imaginer que tout ce beau monde avait au moins chacun un bagage et qu'en plus il nous fallait transporter tout l'équipement de fouille avec nous (pelles, seaux, tamis, sacs plastiques et autres cossins). Donc au total 28 ''pieces of luggage'' ont été enregistrées pour notre vol. N'oubliez pas que notre avion est de la taille d'une coquille d'escargot et qu'il y a quelques autres passagers qui s'ajoute au groupe de voyageurs. Et par dessus le marché, on vole avec AirVanuatu qui n'est pas particulièrement reconnu pour son efficacité. Bref, aucun de nos bagages ne s'est rendu. Il nous a donc fallu attendre qu'un plus gros avion passe par Uripiv le lendemain pour nous rendre tous nos effets.

Donc notre première journée de terrain, n'a pas été très efficace. On s'est contenté de planifier les travaux à faire le lendemain, personne ne voulant se retrouver couvert de cendres volcaniques et de terre sans aucun vêtement de rechange. Le lendemain, ayant espoir que nos valises se rendraient à destination, on a osé mettre les mains à la pâte, mais on a dû se débrouiller avec les deux seules pelles disponibles sur l'île.
Il avait été décidé que 3 aires seraient fouillées cette année. On a donc tracé les contours de ces aires et on a commencé à creuser. Tout d'abord d'une vingtaine de centimètres pour les 2 nouvelles aires et pour la 3e il nous fallait rejoindre le niveau où les fouilles avaient dûes s'arrêter l'année précédente, soit à environ 1m 30.

Au centre du terrain de fouille, on a trouvé ce ''four'' utilisé par les gens du village pour se faire un festin de mini coquillages.
Ce qui est intéressant et amusant avec ca, c'est que c'est exactement ce qu'on retrouve dans les fouilles, mais qui datent cette fois de 2000 ans et plus. Bref, ils cuisinent de la même façon que leur ancêtres et consomment encore les même produits. Fascinant non?

Voici l'aire où j'ai passé mes trois semaines de terrain. C'est d'ailleurs le même trou dans lequel j'avais passé mes deux semaines à Uripiv l'an dernier.
Ca manque un peu de diversité comme travail, mais en même temps, j'ai pu bien suivre l'évolution des travaux et avoir l'impression de réaliser un certain suivi.

Les sacs plastiques que vous voyez sont ceux qui avaient été placés l'année dernière à la fin des fouilles afin de protéger ce qui restait à être fouillé. Cette année on a donc vidé le trou à grands coups de pelles jusqu'à ce qu'on atteigne le fond des fouilles précédentes.

Ca c'est une nouvelle aire qui a été ouverte et qui a révélé de merveilleux squelettes, tessons de poterie et quelques outils de pierre.

Revoilà mon aire, où les travaux progressent et intriguent la population locale.
En fait, pas mal à tous les jours on a de nombreux spectateurs...

Alors que les travaux progressent et qu'on fait des découvertes diverses, que ce soit des ossements, des foyers, des trous de poteaux, tout doit être enregistré et dessiné.
Ce que fait Siri notre dessinateur officiel.

Au cours de la deuxième semaine de fouille, on a eu droit à la visite d'un duo de japonais qui venaient pour filmer nos travaux. Ce qu'ils ont enregistré servira à réaliser un documentaire sur l'archéologie et la culture du Pacifique. Je ne pense pas qu'on va devenir des vedettes avec ca puisque c'est essentiellement pour être montré au sein d'une exposition dans un musée.
Et pour ma part, j'ai passé la majorité du temps qu'ils ont filmé, accroupis et de dos donc ce n'est que mon derrière qui va se retrouver à l'écran...

Pour la dernière semaine de fouille, j'avais été mise en charge d'enregistrer et superviser la fouille des ''features'' trouvées.
Une feature, en gros, ca consiste en une marque sur le sol qui apparait comme un changement dans la nature du sol et qui laisse croire que quelque chose a été modifié volontairement (comme par exemple: la présence d'un foyer/four, de trou de poteau pour une maison, d'une tombe, etc). La majorité des nombreuses features ne consistaient qu'en des simples trous de poteau et donc étaient facile et rapide à creuser.
Mais, à la toute fin, j'ai passé pratiquement deux jours à creuser une fosse dont la nature nous échappe encore aujourd'hui. Certains ont proposé qu'il s'agissait d'une toilette.
Non, mais quelle chance j'ai eu, j'ai fini mon terrain en fouillant une toilette Lapita ! et je n'en ai même pas trouvé le fond par manque de temps et d'espace....
À la fin, je ne pouvais plus plier les genous, il m'était impossible de me tourner ne serait-ce de quelques centimètres et sortir de ce trou pour aller vider mon seau devenait une épreuve de gymnastique. Je devais donc creuser debout, complètement repliée sur moi-même et la tête à l'envers. Ah qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour la science ;)
Je me suis rendu à 95cm de profondeur et puis j'ai déclaré forfait.

Vous m'excuserez si je n'ai pas mis de jolies photos de squelettes, c'est que ces images doivent être conservées ''non-publiées' jusqu'à ce qu'elles le soient dans un véritable article scientifique.
Alors voilà, c'est déjà la fin des fouilles et Stuart qui met la main à la pâte en remblayant un des trous à remplir.


La seule journée de congé que nous avions au courant de la semaine était le dimanche.
Pour faire plaisir à nos hôtes et gens du village, nous avons assisté à la messe à deux reprises.
On nous a même prêté des ''island dresses'' pour l'occasion ce qui est l'habit officiel des dames pour la messe. Quoiqu'elles portent la island dress pour pas mal toutes les occasions, mais le dimanche elles mettent leur plus belle ;)

Sur la photo, vous voyez de gauche à droite:
Rebecca (post-doc de N-Z), Hallie (prof à l'université d'Otago, N-Z), Angélique (étudiante à la maitrise à Paris), Frédérique (la prof francaise) et moi.

Après la messe, ayant quelques heures de libres, on en a profité pour faire un tour de l'île avec Numa comme guide. Suite à la demande de Rebecca, il nous a amené voir un endroit sur l'île où il y a un arbre qui abrite des dizaines de chauves-souris.

Parlant animaux spéciaux, on a vu à deux reprises des dauphins à environs une trentainte de mètres devant nous :)
On a dû se contenter de ne voir que les ailerons, mais Mathieu dit qu'à Santo, il y en avait qui sautaient tout juste devant lui quand il était en bateau !

Aussi, au Vanuatu le porc possède un statut particulier et est généralement inclus dans toutes les cérémonies importantes.
D'ailleurs, sur le drapeau du Vanuatu il y a une défense/dent de porc. La majorité des familles possèdent donc quelques porcs qu'ils gardent non pas pour les manger, mais bien pour les offrir lors des marriages, cérémonies de réconciliation, enterrements, etc.
Derrière la maison de Numa, se trouvait les enclos à cochons et on a pu en voir de toutes les tailles. Mais c'est la première fois que j'ai pu voir des porcelets :)

On voit bien sur cette photo, avec la maman juste à côté, à quel point ils sont tout petits !!

Le Hilton Uripiv était quant à lui visité par des bêtes plus sympathiques dont le joli petit chat caramel et blanc qui venait chercher son lot de calins quotidiennement

Ainsi que les quatre vigoureux chiots du chien de Numa
Trop cute :)

Ca, ca nous a bien amusé.
Une docteur spécialiste des yeux est venue passer une journée sur l'ile afin de diagnostiquer les problèmes du genre cataractes et fournir des lunettes et prescriptions et autres.
Vous voyez sur cette photo un examen de la vue façon Uripiv.
On fait avec c'qu'on a comme on dit !

Et voilà, c'est la fin, je rentre à Vila. Nerveuse dans ma cabane à moineaux volante, mais heureuse de retrouver mon amoureux et de pouvoir manger un plat chaud et appétissant dès le soir même :)

Non mais quand je vous dis que l'avion est tout petit... vous avez déjà pu être assez proche pour pouvoir tapoter l'épaule du pilote?

Nous revoilà à Vila, relax et satisfaits de nos terrains.
On peut donc maintenant sirroter en paix nos smothies aux fruis exotiques en regardant la mer :)

Et bien sur retourner à Erakor, mon resort préféré dans l'espoir d'y prendre un peu de soleil et de me baigner pour la première fois du séjour.

On y trouve habituellement toujours des centaines d'étoiles de mer qui recouvrent le fond de l'eau près de la rive, mais cette fois-ci on a même pu y voir un serpent de mer

Mais le plus important dans tout ca, c'était de s'accorder, en amoureux, un repos bien mérité

Et grâce à la présence de nuages dans le ciel qui, faut croire, gênait les autres touristes, on a eu droit à notre plage personnelle !

Même si j'aurais bien passé l'ensemble de nos journées de congé à me prélasser dans le sable chaud, il nous a fallu faire quelques passages au centre culturel pour collecter des tessons de poterie et organiser le transport des échantillons d'argile de Mathieu.
Le laboratoire d'archéologie n'a pas changé et demeure toujours aussi rudimentaire ;)

L'heure est désormais au packtage
C'était déjà le moment de faire nos adieux au Vanuatu.
Mathieu tout comme moi espére pouvoir y revenir, mais seul l'avenir nous dira si nous aurons encore cette chance !
En attendant, nous rentrons à Canberra la tête et le coeur rempli de merveilleux souvenirs :)